Nous avons eu l’occasion de séjourner dans un village Karen, dans la vallée de Doi inthanon près de Chiang Mai. Et wow quelle expérience. Passer du temps auprès de cette tribu nous a complètement fait repenser notre façon de voyager et s’intégrer aux cultures. On a donc décidé de partager avec vous ce qu’on avait appris en espérant que ça vous inspirera pour profiter à fond de vos prochains voyages.
Pour la petite histoire
Les Karens, cela fait des siècles qu’ils se sont installés au Nord de la Thaïlande, on les retrouve d’ailleurs aussi à la frontière Birmane. Une tribu très ancienne qui était déjà présente sur le sol Thaïlandais avant les Thaïs.
Ils vivent en communauté dans les montagnes dans des maisons sur pilotis. C’est tellement charmant, cette simplicité de vie, franchement c’est un vrai vent d’air frais. Ils évoluent en complète autarcie avec leur bœufs, porcs et utilise l’eau des rivières.
Ils vivent principalement du tissage, du riz et des fraises deux cultures dont ils sont experts ! Eh oui, les fraises, qui l’aurait cru ! Les Karens ont un véritable savoir-faire quand il s’agit de creuser le flanc de la montagne en terrasses pour leur plantations de riz. Jugez-en par vous même !
Au niveau des valeurs,il était certain qu’à peine franchis l’entrée du village, on allait se prendre une claque. Ça n’a pas manqué. En fait notre rencontre avec la tribu Karen a complètement changé notre façon de voir les choses et de voyager. Un vrai moment feel good que l’on a échangé avec eux et qui nous a donc beaucoup appris et remis en question. On s’est donc dit qu’on allait partager ça avec vous.
Ça vous est déjà arrivé une rencontre de ce genre, vous ?
L’ouverture vers les autres
La tribu Karen est très conservatrice mais étonnamment reste très ouverte et extrêmement sociable. Il ne nous a pas été difficile de les approcher et d’entrer en contact avec eux. Ils se sont montré d’une extrême générosité avec nous alors qu’on se connaissait ni d’Eve ni d’Adam et nous ont même offert le déjeuner. Il n’y avait pas de méfiance, seulement du partage.
Pas seulement voyager pour visiter les lieux “à voir” mais aussi s’imprégner de la culture du pays.
Et franchement on s’est dit “merde”. Ces gens vivent au fin fond des montagnes et sont plus sociables que nous. Bon en vrai, nous sommes sociable dans la vie de tous les jours, mais là c’était différent. Ils entraient vraiment dans l’échange, de ce chacun peut apporter à l’autre. Et en voyage c’est ce qui compte non ? Pas seulement voyager pour visiter les lieux “à voir” mais aussi s’imprégner de la culture du pays.
Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger pas mal avec les locaux surtout quand nous vivions à l’étranger en Chine pour l’un et au Vietnam pour l’autre. Mais c’est vraiment parmi les Karens qu’on s’est rendu compte de l’importance de voyager avant tout pour découvrir l’autre. Bien plus enrichissant. Ce n’était pas vraiment une leçon de vie mais plus une chose à explorer pour des voyages plus forts en émotions. Un peu comme un Tinder in real life. En fait, ça vaut pour le quotidien aussi..
Ce qui nous mène à une autre valeur du peuple Karen que nous avons adopté.
Prendre le temps
Dans la tribu Karen, c’est plus qu’un état d’esprit c’est une philosophie ! Tout est au ralenti dans leur village. Et pourtant ils bossent comme des fous dans les champs. Mais il y a un temps pour tout. Pour profiter de sa famille et aussi pour passer du temps avec soi même à admirer la nature, vagabonder. Ne pas être obsédés par le temps leur donne une liberté immense. Et au final en vacances, le temps ne doit pas être un fardeau.
Le slow travel vous connaissez ? De vous à nous, on a toujours cette to-do list avec les choses qu’on veut visiter quand on arrive dans un nouveau pays. Mais à force de courir d’un lieu d’intérêt à l’autre on ne passe plus vraiment de temps à admirer ce qu’il y autour de nous. On adore crapahuter partout mais les plus beaux voyages restent ceux où on a pris le temps de vivre à l’heure locale. Vous nous direz c’est plus facile quand on reste longtemps dans un pays. Mais pour nous il est devenu important de s’arrêter sur les détails. Comme observer les écureuils volants dans la jungle, rester près d’une cascade écouter le son de l’eau. Et puis les voyages c’est aussi de la détente !
Se déconnecter
Cet aspect est lié au précédent donc ne nous éternisons pas dessus. Se déconnecter : c’est tellement plus flagrant chez l’ethnie Karen. Insta…quoi ? Ils ne sont pas vraiment sensibles aux hashtags et autres tendances numériques. Et franchement à quoi ça leur servirait. Ils prennent le temps de vivre. Et se déconnecter un peu des réseaux pendant les vacances c’est pas plus mal pour profiter de son voyage.
La simplicité
Pas de chichis chez les Karens, on s’en fiche de voir que vous n’êtes pas maquillée ou que vos vêtements sont cracras; franchement on ne connaît personne qui sort de la jungle tout propre. Ils vivent simplement sans extravagance. Et au final de voyage en voyage, on se rend compte que rien ne sert d’avoir 5 paires de chaussures, des tas de robes ou de pantalons. Déjà parce qu’on met souvent la même chose. Mais aussi parce qu’au final on s’encombre pour rien. Nous ne voyageons qu’en backpack. Donc déjà nous sommes limités et ça nous oblige à prendre le nécessaire. Nous lavons tout sur place.
Mais quand on voit certains couples avec 3 bagages chacun on se demande vraiment comment ils vont pouvoir bouger avec tout ça. Rien que nous imaginer avec un sac à dos, une valise et un autre sac à traverser la ville. Nope. Nous on aime voyager léger, simplement et surtout avec des vêtements versatiles. L’essentiel c’est de s’en mettre plein les yeux et de garder de bons souvenirs.
En résumé, la philosophie Karen
Ce qu’on retient des Karens c’est surtout leur passion, leur façon d’aller vers les autres tout en préservant qui ils sont. Leur ouverture et leur rapport au temps sont, selon nous, des notions importantes à intégrer lorsqu’on voyage. Prendre le temps de découvrir une nouvelle culture pour sortir grandi de cette expérience.
Vous connaissez le slow travel ? C’est quelque chose qui vous inspire ?
Retrouver également nos péripéties dans le nord de la Thaïlande entre jungle, tribus et éléphants.
A bientôt,
Pauline & Malcolm,
The Selfstarters